Ricard est leader mondial du Pastis

 

Fidèle à son berceau historique, le siège social de la société est toujours à Marseille, dans le quartier de Sainte-Marthe. C'est là que Paul Ricard a inventé en 1932, le fameux Ricard, pastis de Marseille. Aujourd'hui, la société est présente dans 120 pays. Elle est leader mondial du pastis.

En France, elle détient 55 % des parts de marché. Chaque année Ricard écoule 45 millions de litres de pastis.

 

Histoires de Ricard

 



Dans la région du Guangxi, le badianier est roi. Son fruit regorge d'anis, composant essentiel du Ricard. C'est ici que s'approvisionne Ricard. Deux fois par an, la badiane est cueillie, séchée et enfin distillée sur place dans ces cabanes.


Les arrivages de Chine sont permanents. L'anis est négocié en amont par un sélecteur d'arôme. En moyenne, l'usine de Bessan, près de Montpellier, traite 16 tonnes d'huile essentielle d'anis par mois.

 



La colonne de rectification est un alambic géant. Elle isole l'extrait d'anis des autres arômes présents dans l'huile essentielle. Aucun lot d'anis n'y échappe. Ce qui permet de maintenir une constance dans les arômes, d'un lot à un autre.

 



L'opération dure 8 heures. Les arômes inutiles à la fabrication du Ricard ne sont pas perdus pour autant. Une partie sert à fabriquer le célèbre Chanel N°5.

 



La colonne de rectification transforme 1.200kg d'huile essentielle d'anis en 800kg d'anéthol pur. Le précieux liquide va encore subir une dizaine de manipulations, moins complexes, afin de parvenir à un goût uniforme (mélanges des lots, distillation).

 



Pendant ce temps, un stock de réglisse en provenance du Moyen-Orient attend. C'est l'autre composant essentiel de la fabrication du Ricard. Chacune de ces caisses en contient 400kg, soit l'équivalent de 50.000 bouteilles.

 



La réglisse doit être concassée. Cette broyeuse va avaler près de trois tonnes de réglisse en une matinée.

 



Après broyage, il ressort des fils de réglisse, pas plus grands que des allumettes. C'est sous cette forme que la réglisse va pouvoir être traitée. Objectif : en faire un jus.

 



Disposées dans un panier, les allumettes de réglisse entrent dans ces bacs, espèces de cocottes minute. Pendant 5 heures, elles baignent dedans. Objectif : produire un extrait naturel de réglisse. En trois bains successifs, le meilleur de la réglisse devient jus. Les allumettes iront au composte.


Contrôlé à chaque étape de sa fabrication, l'extrait naturel de réglisse subit une ultime manipulation avant d'être mélangé à l'anéthol, provenant de la badiane. L'ajout des herbes de Provence sous forme liquide. C'est le secret de Ricard. Comme le fameux Coca-cola, seule une dizaine de personne en connaît l'exacte composition.



Extrait naturel de réglisse et anéthol pur sont mélangés dans ces immenses cuves. Avant cet assemblage, le "nez" maison vérifie chacun des composants pour y détecter la moindre anomalie et s'assurer de l'uniformité des arômes. Au moindre écart, de nouvelles manipulations sont effectuées.


Véritable trésor, ces bidons contiennent la crème de Ricard. C'est le mélange de l'extrait naturel de réglisse et de l'anéthol pur auquel sucre et caramel ont été ajoutés. Un bidon contient l'équivalent de 10.000 litres de Ricard. Ils sont expédiés dans les usines d'embouteillage de Bordeaux et Lille.


Comme dans les deux autres usines d'embouteillage, alcool distillé et eau sont ajoutés à la crème de Ricard. L'assemblage est filtré avant de rester deux à trois semaines dans ces immenses cuves. Le Ricard peut être mis en bouteille.


En provenance de trois verriers Français, des milliers de bouteilles sont disposées au départ de la chaîne d'embouteillage. Elles vont être rincées au Ricard pour enlever les impuretés avant de recevoir le précieux liquide.


Le remplissage des bouteilles est automatisé. La crème de Ricard ne représente que 2 grammes par litre. Le reste n'est qu'eau et alcool.


Une vingtaine d'ouvriers s'affairent autour de la chaîne d'embouteillage. Ici : la fin de la pose des bouchons et la préparation des étiquettes qu'une machine collera aux bouteilles.


L'usine d'embouteillage de Bessan peut produire 12.000 bouteilles de Ricard à l'heure. De temps à autres, la chaîne ralenti pour des raisons de sécurité ou permettre à chaque poste d'être dans le tempo.


En bout de chaîne, les bouteilles rejoignent un sas où des cartons préparés par une machine arrivent à la queue-le-leu. Un bras automatique se charge de l'opération.


Les cartons sont disposés automatiquement sur une palette. Le rail de production tourne ensuite sur lui-même pour permettre la mise en place d'un film de protection autour des caisses.


Les engins de levage s'activent pour répartir les palettes du pastis dans le magasin de l'usine. Le Ricard y retrouve toutes les références du groupe Pernod-Ricard. L'usine de Bessan est aussi une base logistique.


Selon un planning rigoureux, deux camions peuvent embarquer en même temps les commandes des clients. Si l'usine produit toute la crème de Ricard, elle met uniquement en bouteilles le pastis qui sera commercialisé dans le triangle Lyon, Toulouse, Vintimille.